Célébrités 2008 : Le cirque à travers le temps.
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Le jongleur | Le dompteur | L'écuyère | Le trapéziste | L'auguste | Le clown blanc |
Si le cirque est né en Chine il y a 5000 ans, il n'est pas de civilisation qui n'ait connu ses acrobates, ses contorsionnistes, ses équilibristes, ses dompteurs ou ses jongleurs. Chez les Romains, les représentations ont lieu dans l'amphithéâtre avant les combats de gladiateurs ou les courses de chars. La chute de l'Empire entraîne du même coup la disparition des lieux de spectacles, si bien qu'au Moyen Âge les artistes du cirque sont condamnés au nomadisme et se produisent à l'occasion des foires ou des fêtes populaires. Il faut alors attendre la seconde moitié du XVIIIème siècle pour voir renaître le cirque grâce à la vogue des spectacles équestres. En 1768, le sergent-major Philip Astley propose un spectacle de voltige à Londres. Il associe à ses écuyers des danseurs de cordes, des acrobates et des personnages grotesques. En choisissant la forme circulaire comme espace de représentation, il délivrait son acte de naissance au cirque moderne. En France, depuis 1807, la famille Franconi fait l'émerveillement des enfants et des plus grands. Elle ouvre un hippodrome à Paris en 1845. Mais, après 1880, les numéros équestres ne font plus recette. D'autres disciplines apparaissent au cours de la seconde moitié du XIXème siècle telles que le trapèze volant initié par Jules Léotard en 1860. Pour laisser de l'amplitude à ses mouvements et faire apparaître sa musculature, le voltigeur s'était taillé un maillot collant que l'on nomme aujourd'hui tout naturellement le « léopard ». L'acrobatie des airs qui se joue de la gravité est un numéro vedette du cirque en raison du danger qu'il fait courir à ceux qui se lancent dans le vide, parfois même sans la protection d'un filet. À l'émotion que suscitent chez les spectateurs le risque et la prouesse répond le rire que provoquent les clowns. Le mot « clown », d'origine anglaise, fait référence à un paysan pataud et maladroit, véritable antithèse de l'acrobate qui sait allier adresse et agilité. Calquant les mouvements des numéros, les clowns évoluent entre le tragique et le comique. On distingue deux types de clowns. L'auguste porte souvent un faux nez rouge, une perruque, des vêtements aux couleurs éclatantes et des chaussures immenses. Son visage est entièrement recouvert d'un maquillage rouge, noir et blanc. Ainsi accoutré, il apparaît ridicule et fait tout pour apparaître comme un homme sot. Par opposition, le clown blanc est doué de bon sens et d'humour, et n'est pas peu fier de son image. Il porte le masque lunaire du Pierrot, ne regarde jamais le public et ses mouvements ne manquent pas de noblesse. Les numéros de domptage et de dressage furent longtemps des spectacles forains. Dans les années 1930, les cirques français annexent à leur établissement une ménagerie. Les animaux exotiques, tels que les fauves qui ouvrent leur gueule pour que le dompteur place sa tête entre les crocs, trouvent toujours leur public. On applaudira encore au spectacle du jongleur, lointain descendant du ménestrel, plus habile à la poésie et au récit chanté qu'au lancer de quilles ou de boules. Face à une certaine désaffection du public pour les spectacles du chapiteau, le cirque connaît un certain renouveau depuis les années 1970. À grands renforts de jeux de lumière et de costumes renvoyant à des univers chimériques, le cirque nouveau bouscule les conventions du cirque traditionnel. Aujourd'hui, l'un et l'autre se nourrissent d'emprunts mutuels pour le plus grand bonheur de tous. |
Le jongleur | |||
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Dans l'Europe médiévale, jongleurs, montreurs d'animaux et acrobates sont condamnés à l'itinérance. Ils participent à des fêtes populaires, aux foires marchandes : ce sont les « banquistes » ou « saltimbanques » dont l'habileté est parfois suspectée de sorcellerie... |
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Le dompteur | |||
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Le dompteur est un des personnages essentiels du spectacle du cirque traditionnel. Il présente des animaux, souvent exotiques, en particulier les grands félins (lions, tigres...) qui exécutent différents exercices sous sa direction. Si l'immense majorité des amateurs de cirque souhaitent le maintien des animaux, ce n'est pas par sadisme, mais parce qu'ils goûtent ce moment magique où l'homme est confronté au plus près à l'animal, dans un rapport fort d'amour et de respect. |
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L'écuyère | |||
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Les écuyères inspirent les peintres : celle de Médrano a été peinte par Georges Seurat (le Cirque - YT 1588). Légère, à peine posée d'un pied sur le cheval au galop, elle semble s'envoler, « flotter réellement dans l'air ». L'écuyère du cirque Fernando sera en 1888, une importante expérience picturale pour Toulouse-Lautrec. |
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Le trapéziste | |||
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Le trapèze volant apparaît en 1859. Le trapéziste demeure une très grande vedette du cirque, dans la mesure où, d'une part, il prend un risque évident et où, d'autre part, il correspond à un rêve précis : celui de l'homme oiseau, le rêve d'un vol véritable avec les bras. |
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L'auguste | |||
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C'est pour détendre les spectateurs entre deux numéros périlleux, qu'a été créé le merveilleux personnage du clown. Parodiant d'abord les acrobates à cheval : ni maquillé ni costumé, le personnage devait rater volontairement toutes les figures que les écuyers réussissent sans difficulté. Puis, ce comique à cheval va descendre à terre, les deux pieds sur la piste pour faire son propre numéro. Vêtu à l'origine comme un paysan ridicule, il deviendra petit à petit le Clown blanc. De bonnes équipes vont se former entre clowns blancs et augustes, pour la plus grande joie des petits et des grands. On raconte que le premier auguste était un garçon de piste. Ayant trébuché ivre à l'entrée de la piste, il se releva sous les rires du public qui le traita d'« auguste », c'est-à-dire « idiot » en allemand. Maladroit, désordonné, naïf, bourré de tics, tenant des propos extravagants, il peut nous surprendre en exécutant une acrobatie, un tour de jonglerie, une jolie mélodie sur un instrument bizarre. Il porte un costume grotesque et d'énormes chaussures, se maquille de façon risible, arborant un énorme nez rouge et une tignasse hérissée. Il imagine des tours pour piéger le clown blanc, mais il est toujours pris à ses propres pièges. |
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Le clown blanc | |||
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A l'opposé de l'auguste, le clown blanc. C'est le sérieux de l'équipe, avec son visage enfariné, les oreilles rouges, un dessin personnalisé (sa Signature) au-dessus du sourcil. Ses cheveux sont courts et bien peignés. Avec son chapeau en forme de cône, son riche costume pailleté appelé « sac », ses bas blancs et ses beaux souliers, il est très élégant. Il aime les blagues et les farces aux dépens de son compagnon l'Auguste, mais il met toujours les enfants dans le secret des mauvais tours qu'il prépare. Le clown blanc serait-il le faire-valoir de l'auguste-idiot? Il est, en tout cas, le personnage de lumière de la piste, majestueux, adroit, et qui sait faire rêver. Il est l'homme-orchestre du cirque. |
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