La France à vivre.

Voici le second parcours de la « France à vivre ». Il nous fait découvrir les dix nouvelles « images » qui, pour les Français, symbolisent le mieux l'art de vivre de leurs régions. Elles montrent un vérita ble attachement à un mode de vie traditionnel original et convivial. Elles représen tent des sensations et des plaisirs simples. Elles évoquent des plats régionaux transmis de génération en génération, des objets et des jeux... toutes ces choses que les régions teintent souvent d'une couleur locale qui les marque et qu'elles conservent quand elles émigrent bien au delà de leur lieu d'origine. Dans cette société en proie à la mondialisation, l'uniformisation des modes de vie, ces timbres montrent, à l'évidence, le retour en force du terroir, la revendication des identités locales, la résistance des Français aux changements, leur puissant désir de retrouver leurs racines par crainte d'une perte d'identité. Santé, saveurs, plaisir, convivialité, mémoire, émotion restent les constantes de leurs choix.




Le marché de Provence

Réaction contre les grandes surfaces, aujourd'hui aller au marché en plein air est une démarche culturelle. Et, parmi ces mar chés, ceux de Provence possèdent des vertus particulières. Il y a le soleil, les couleurs, les odeurs, l'art de prendre son temps, de toucher les produits à l'étal. Il y a les rencontres, les échanges « et par-dessus tout ça, l'accent qui se promène et qui n'en finit pas. ..»


La coutellerie

Objets du quotidien, couteaux et ciseaux rappellent un artisanat né à Thiers, en Auvergne, il y a près de sept siècles. Avec la coutellerie, la région a su fixer sur place une main d'œuvre qualifiée, apte aux travaux minutieux et qui affectionne son savoir-faire. Experte dans le travail du bois, des métaux, de la corne, elle sait donner une forte valeur ajoutée à ces matières.


La quiche Lorraine

Probablement dérivée de l'allemand küchen (kuche en alsacien) qui veut dire gâteau, la quiche lorraine, emblématique de la Lorraine, est le plat préféré des Français qui apprécient de plus en plus les saveurs rassurantes, l'onctueux et le mou. Sa garniture est variable d'une recette à l'autre, mais la base de la quiche est faite de crème fraîche, d'œufs et de lardons fumés.


La course Landaise

Le jeu d'adresse des vaches landaises est un spectacle qui met en jeu des vachettes sélectionnées pour leur vivacité et dont il s'agit d'esquiver la charge le plus tard possible et le plus près possible. Il ne s'agit pas d'un combat, il n'y a pas de mise à mort, ce qui distingue ce concours d'adresse des tauromachies importées d'Espagne. Doté de prix, il est pratiqué dans plus de 100 localités du département des Landes.


Les vignobles du Beaujolais

La grappe à baies elliptiques de couleur noire violacée, à la peau fine, à la pulpe incolore, c'est le gamay noir à jus blanc, aujourd'hui un cépage quasi-exclusivement beaujolais : sur 36.000 hectares de gamay plantés dans le monde, 22.500 le sont dans le vignoble beaujolais. Beaujeu est sa capitale historique. Le savoir-faire des vignerons transmis de génération en génération, la cueilletre à la main, une vinification à raisins entiers contribuent à hisser le beaujolais au rang des vins fruités de tradition, fleurant bon le terroir et synonyme de fête. Vin populaire, son image est celle du partage et de la réjouissance.


Coiffe madras

Portée par les Antillaises, la coiffe en tissu madras fait partie du costume traditionnel créole. Les coiffes avaient des formes diverses qui correspondaient à des significations particulières. Quant au tissu madras, il est un rappel de l'origine indienne des premiers travailleurs arrivés aux Antilles, vêtus de ce tissu, résultat du tissage artisanal des fibres de bananier et aujourd'hui cotonnade.


Le pain

Il appartient au patrimoine national des Français. Aliment hautement symbolique, il reste synonyme de partage et de solidarité. Autrefois, il était très précieux : pas question de jeter le pain. On ne devait pas en gaspiller une mietre. Qui ne garderait pas une reconnaissance à ce pain de notre enfance qui avait le pouvoir de fuire passer le goût des mets que l'on n'aimait pas. Croûte craquante bien dorée, une mie à trous, un goût savoureux, la baguette représente 80 % des achats de pain des Français.


Le clafoutis

L'Auvergne et le Limousin se disputent la paternité de ce flan sans croûte, garni de fruits divers, dessert très populaire appelé clafoutis. On le connaît et on l'aime surtout aux cerises et là, on compte deux écoles : cerises avec ou sans noyau. Avec les noyaux des cerises, le clafoutis est plus authentique, plus rustique: le noyau préserve la saveur et le jus de la cerise, mais il vaut mieux prévenir les consommateurs! Sans noyau, le clafoutis est plus sophistiqué, la cerise perd son jus qui détrempe la pâte.


Le bagad

Cet ensemble folklorique, influencé par le Pipe band écossais, est né en 1952 près de Lorient. Les instruments joués : la bombarde typiquement bretonne, la cornemuse écossaise et, pour le rythme, un ensemble de tambours viennent fièrement témoigner de la richesse du patrimoine celtique. Avec ses 35 sonneurs, le Bagad participe à des parades, carnavals, fêtes nautiques et réceptions diverses.


Les huitres

Qui n'aime ni les huîtres, ni les asperges, ni le bon vin n'a pas d'âme et pas d'estomac, dit le proverbe. L'huître, pur produit de la mer, élevée sur pratiquement toutes les côtes de France, reste un mets de choix et plein de vertus. Ni grasse, ni sucrée, ni calorique, elle est un réservoir de fer, de phosphore, de magnésium et de zinc.


  Reproduction interdite © La Poste 2004 - Timbres Magazine