Une fête où le grand public peut admirer et visiter les plus beaux voiliers du monde et les plus grands navires de guerre : ainsi s'annonce l'Armada du Siècle, organisée à Rouen du 9 au 18 juillet 1999. Après le succès des Voiles de la Liberté, en 1989, et l'Armada de la Liberté, en 1994, le port de Rouen s'apprête ainsi à accueillir plusieurs millions de visiteurs, à l'occasion du plus grand rassemblement international de voiliers, vieux gréements et navires de la fin de ce siècle. Une manifestation organisée par l'association Armada de la Liberté, regroupant principalement la mairie de Rouen, le Conseil général de Seine-Maritime, le district de l'Agglomération rouennaise et le Port autonome de Rouen. Pendant une semaine, toute une ville et sa région seront en fête et proposeront de nombreuses animations: armadas fluviales, "grande pagaille", "parade du siècle", promenades en Seine, compétitions sportives, initiation à la voile, concerts, feux d'artifice... et bien sûr visite des bateaux.
Les timbres de ce bloc-feuillet sur lesquels sont représentés notamment le Belem, la Belle-Poule, l'Amerigo Vespucci..., font revivre l'univers de légende des navires d'autrefois. L'histoire marine se confond souvent avec l'histoire tout court, en évoquant au fil des âges les galères antiques, les nefs du Moyen Âge, les caravelles de Christophe Colomb, les galions des conquistadors, les frégates des explorateurs, les indiamans de la Compagnie des Indes Orientales, les clippers de l'indépendance américaine, les goélettes des négriers, les lougres des corsaires, les vaisseaux de Trafalgar ou, plus récemment, les paquebots-poste et les premiers transatlantiques à voile et à vapeur. À mât unique ou à trois mâts -les mâts de misaine à l'avant et d'artimon à l'arrière complétant le mât central-, à voile latine, triangulaire ou aurique, taillés pour la course, le commerce ou la guerre, les glorieux survivants de la marine à voile se sont donné rendez-vous, pour la dernière fois du millénaire, à l'Armada du Siècle.
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Ce trois-mâts goélette en acier, construit en 1982, est affecté à la formation des cadets de l'Académie navale polonaise. Sa curiosité réside dans son gréement : le mât de misaine (à la proue) supporte une voile carrée, son grand mât une voile aurique, et son mât d'artimon (à la poupe), qui sert aussi de cheminée, une voile bermudienne. |
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Lancé en 1896, le trois-mâts barque le plus célèbre de France a d'abord servi à transporter les fèves de cacao et la canne à sucre, de Belem vers Nantes - d'où son nom. La chocolaterie en était son principal client. A partir de 1914, il devient un yacht de luxe pour de duc de Westminster, puis pour le roi de la bière, A.E. Guiness. En 1951, il bat pavillon italien, et accueille des orphelins de la mer. Les cabines de luxe deviennent des dortoirs. Il est racheté en 1979 par la Caisse d'Épargne, qui propose aujourd'hui des stages ouverts à tout le monde. |