Collection Jeunesse 2000 : Voitures anciennes.
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Inaugurant la première manifestation française dédiée à la gloire de l'automobile, le président Félix Faure exprime, en juin 1898, une opinion alors fort répandue: Vos voitures sont bien laides et sentent bien mauvais !. Mais un slogan du Salon de l'auto Depuis cent ans, l'automobile fait tourner le monde illustre plus tard la relation passionnelle qui unit l'homme et les chevaux d'acier. Les dix voitures anciennes de ce bloc ont été plébiscitées par les jeunes et les associations automobiles. On y cherche la 2 CV Citroën. Serait-on resté insensible à la géniale simplicité de ces quatre roues sous un parapluie ? Choisir, c'est exclure. Contentons-nous donc du choix ...
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Bugatty 35 |
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L'Italien Ettore Bugatti (1881-1947), artiste et mécanicien, installé en Alsace depuis 1902, fonde, en 1909, ses propres usines pour fabriquer des voitures de luxe destinées à la course. La Type 35 de 1924 (210 km/h), juchée sur des roues aussi fines que celles d'un vélo, est la plus rapide du monde. Pendant quinze ans, elle gagne toutes les courses. Molsheim, la petite cité d'Alsace où elle est produite, devient la capitale mondiale du sport automobile. |
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Coccinelle |
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En 1935, Hitler commande à l'ingénieur Ferdinand Porsche une voiture pour chaque Allemand. Le modèle KdF Kraft durch Freude , la force par la joie sort des usines Volkswagen en 1939 (moteur à l'arrière, refroidissement par air). Prix : 99 marks. Après la guerre, elle devient la Coccinelle, la voiture la plus vendue de tous les temps, plébiscitée par les femmes. En 1974, bien qu'elle disparaisse du catalogue européen, sa fabrication continue au Mexique. De voiture du peuple (traduction de Volkswagen), elle est devenue celle des élites fortunées. Une Coccinelle de vingt ans vaut environ 30.000 francs. En 1994, elle est élue voiture du siècle. |
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Traction |
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Au Salon de 1934, la 7 CV Citroën de l'ingénieur d'études André Lefebvre et du sculpteur Flaminio Bertoni est révolutionnaire. On ne monte pas dedans en empruntant un marchepied, on y descend! Carrosserie tout acier monocoque, moteur flottant (ne consommant que 9l aux 100 km), traction avant, freins hydrauliques, boîte spéciale trois vitesses, 95 km/h, quatre portes, quatre places... pour 17.700 francs de l'époque. C'est la Traction, la reine de la route pour vingt-trois ans! Michelin crée pour elle le pneu X à carcasse radiale. La 11 (11 CV) sera une respectable berline (105 km/h), la 15 (moteur à six cylindres) fera du 130. Elles iront en guerre sur tous les fronts : réquisitionnées par les Allemands, mais aussi par la Résistance et à la Libération. Gangsters, forces de police et politiciens de la IVème République choisiront la 15. Quant à la 22 CV, elle hante encore les rêves des collectionneurs. |
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Cadillac |
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Cadillac est la marque la plus prestigieuse du groupe General Motors. Pour dessiner les ailes arrière de la 62, G.M. Harvey Jr, le designer, imite l'empennage de l'un des plus célèbres avions de chasse américains, le Ligthning P 38 de Lockeed. Succès assuré ! |
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4 CV |
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Cette ligne concerne la 4CV Renault. Formes arrondies, petit moteur à l'arrière, le prototype de la 4 CV Renault, créé en 1939, est, durant toute la guerre, caché dans l'usine de Billancourt. Elle apparaît, toute petite, au Salon de l'auto de 1946. Pierre Lefaucheux, nouveau patron de la Régie, centre toute la production de l'entreprise nationalisée sur ce modèle unique vendu 25.000 francs, vingt fois le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti). Plus d'un million d'exemplaires sont construits. |
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203 |
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Au Salon de l'auto de 1948, Peugeot sort la 203 de 7 CV. On apprécie sa ligne héritée des belles américaines, son toit ouvrant et sa boîte à quatre vitesses (trois + une surmultipliée). Sa notoriété vient en 1954, avec l'aménagement de treize exemplaires blancs attribués aux membres de la presse qui suivent le Tour de France. Confiée à des conducteurs de talent, elle s'impose dans des épreuves sportives de classe internationale. Sa carrière s'achève en 1960. |
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Chambord |
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En 1954, à Poissy (Yvelines), l'unité de production de Ford-France construit deux modèles de voitures aux caractéristiques américaines : la Vedette et la Comète (moteur à huit cylindres en V). De 1957 à 1961, la Vedette porte la marque Simca et, entre autres, l'appellation Chambord. Celle-ci est construite sous licence jusqu'en 1967 au Brésil, où, depuis 1958, elle porte le nom de Tufao, Avorada. |
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DS 19 |
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En 1955, la DS 19 fait une entrée fracassante au 42ème Salon de l'automobile. Elle a... tout ce que les autres n'ont pas ! , et, en plus de sa nouveauté et de son modernisme, de multiples détails qui changent la vie. On se bat au stand Citroën pour faire enregistrer les commandes : 750 dès la première heure, 80.000 à la fin du Salon. Son prix? 930.000 francs. |
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Hispano-Suiza |
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1920 : la guerre est finie! Profitons de la vie . Tout le monde veut son automobile. En 1914, on comptait une voiture pour 400 habitants, maintenant, c'est une pour 250 ! Peu d'argent, on s'achète une motocyclette. Un peu d'argent, une Citroën ou une Mathis, une Peugeot ou une Renault de 6 à 10 CV, ou une Ford des stocks américains. Avec beaucoup d'argent, on choisit l'étonnante voiture que l'ingénieur Marc Birkigt vient de terminer dans les usines Hispano-Suiza. Une six cylindres, 32 CV, trois vitesses, des freins sur les quatre roues, et commandés par servo-frein ! |
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250 GTO |
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C'est la mythique Ferrari 250 GTO de 1962, la plus belle et la plus désirable qui ait jamais été construite pour courir et gagner. Catégorie Sport et Grand Tourisme, elle est la dernière voiture de course avec laquelle on peut se rendre d'un circuit à l'autre en utilisant les routes nationales ou secondaires. Elle est inscrite à une course aux Etats-Unis sous le nom de GTO, le O signifiant omologata (homologuée) pour la catégorie Grand Tourisme. Interprété comme faisant partie de la dénomination de la voiture, ce O reste collé au sigle. Mélange d'éléments précieux dont le moteur est, bien entendu, le joyau (un 3 l V12 en alliage léger, développant 300 CV), elle comble les fanatiques du cheval cabré emblème, de l'écurie Ferrari. En 1963, à Paris, l'homologation Grand Tourisme lui est refusée. Ferrari décide alors de réduire son poids, en faisant reprendre son design par Pinifarina. C'est ainsi qu'elle devient la GTO-64. |
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