Nature de France (2004).
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Le Lapin | La Poule | La Vache | Le Baudet |
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Le Lapin | |||
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Quel est donc le lapin le plus célèbre : le Lapin Blanc d'Alice au pays des merveilles, Bugs Bunny ou le Jeannot de La Fontaine qui se fait squatter son logis par dame Belette ? En tout cas, aucun de ces trois-là n'a vécu dans un clapier de ferme. Leur caractère indépendant ne les destinait pas à la cuniculiculture dont leur grande famille a bénéficié depuis le Moyen Âge, grâce aux moines qui utilisaient leur peau et leur viande. Le lapin est un mammifère, mais pas un rongeur. Avec ses deux paires d'incisives supérieures, il fait partie de l'ordre des lagomorphes. Il n'est pas un modèle de courage : ses longues oreilles mobiles captent les sons les plus légers, et il tremble ou fuit au moindre bruit. Il vit à l'abri dans le clapier. Il reçoit une alimentation copieuse et variée : granulés de luzerne, orge, pain dur, épluchures de légumes et foin. Sa litière est soignée, la paille souvent changée. C'est un animal fragile, mais propre et organisé. Il aime la fermière aux gestes lents et doux. Le mâle est toujours prêt à s'accoupler et la lapine construit un nid dans le fond du clapier. Elle donne naissance à 7 ou 8 petits sans poils, sans dents et aux yeux fermés. Elle les recouvre aussitôt de paille et de poils maternels. Les lapereaux ne tètent qu'une fois par jour et peuvent être sevrés à un mois. Cinq mois plus tard, ils seront adultes. La France, avec l'Italie et l'Espagne, est le principal producteur de lapins de l'Union européenne. |
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La Poule | |||
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« Droite sous son bonnet phrygien, l'œil vif : le jabot avantageux, elle écoute de l'une et l'autre oreille. Et, sûre qu'il n'y a rien de neuf, elle se remet en quête ». C'est ainsi que Jules Renard la décrit dans Histoires naturelles. Ajoutons qu'elle possède un bec dur et pointu, qu'elle glousse et caquette. Quant au mâle,le coq, il chante! La Gallus gallus domesticus est un oiseau bien peu décidé à s'envoler de basse-cour, de la famille des Phasianidés, ordre des Galliformes. Animal d'élevage le plus répandu dans le monde, son alimentation se compose de blé, de maïs et de riz, de vers, d'insectes et de larves, d'herbe... et de cailloux. Sa nourriture passe dans le jabot où elle se ramollit, puis dans le ventricule, enfin dans le gésier. Son poids est, en moyenne, de 2 kilos, son espérance de vie de 12 ans. Elle commence à pondre vers 5 à 7 mois, selon la race et le système d'élevage, et cesse vers 6 ans. Elle pond en moyenne 200 œufs par an. La Bresse gauloise entourée de ses poussins illustre le timbre. En 1591, on la mentionne dans les registres de Bourg-en Bresse. En 1601, Henri IV, en Bresse, fait le vœu fameux de « la poule au pot » pour chacun. En 1825, Brillat-Savarin la classe : « Reine des volailles et volaille des Rois ». |
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La Vache | |||
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En hiver, elle reste dans l'étable, en été, elle le déplace, à pas lents, dans le pré. Elle broute, durant de longues heures, l'herbe fraîche ou le foin sec - elle peut en ingurgiter jusqu'à 50 kilos - qu'elle avale sans mâcher. A sa mâchoire supérieure, un bourrelet corné remplace les incisives. Pas de canines non plus, mais un espace libre appelé la barre. Végétarienne, elle digère longtemps. C'est un mammifère ruminant de la famille des bovidés, qui regarde passer les trains. On apprend, dans nos livres d'école, la complexité de son estomac et on cherche à retenir l'étonnant voyage de l'herbe dans ses quatre poches : la panse ou rumen qui reçoit l'herbe à peine mâchée, le bonnet, le feuillet et la caillette. De tout ce qu'elle absorbe, elle fait du lait dont elle nous approvisionne depuis des siècles. Son mâle est le taureau, et non pas le bœuf qui est un taureau castré, élevé pour sa viande. Son petit est le veau. Le timbre a choisi la vache nantaise qui fait l'objet d'un programme de conservation spécifique, car il n'en reste que 300 têtes. |
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Le Baudet | |||
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Anon (Fedon), il ressemble à un animal en peluche, doux et affectueux. A trois ans, il devient un Baudet du Poitou adulte mâle (environ l,50 m au garrot) ou femelle (environ 1,35 m), à la fourrure épaisse, à la robe bai brun bien dessinée qu'une fine ligne de poils carmin sépare du museau, du nez, du tour des yeux blancs argentés. Le dessous de son ventre et l'intérieur de ses cuisses sont gris clair. Ce n'est pas un animal de labeur, on l'utilise comme géniteur. Issu d'une très ancienne sélection effectuée à l'époque gauloise, Equus asinus (fanmille des Equidés, ordre des Périssodactyles) est la « Rolls-Royce des ânes » ! Sa race est décrite avec précision depuis 1717 : « Il se trouve dans le Haut-Poitou des animaux qui sont presque aussi hauts que les grands mulets mais d'une figure différente... On les tient à l'écurie..., attachés à des chaînes en fer; on ne les fait sortir que pour saillir les juments. ..La cherté de ces animaux vient principalement de la difficulté qu'il y a de les élever jusquâ trois ans (il n'y en a pas le quart qui arrive à cet âge) ; mais, cet âge passé, ils vivent et servent jusqu'à vingt cinq et trente ans... ils servent par jour huit à dix juments... ». Il est inscrit au Livre généalogique depuis 1884, le plus ancien Stud-Book de toutes les races d'ânes. En 1980, on ne comptait plus qu'une soixantaine d'ânes du Poitou, d'où la mise en place d'une opération de sauvegarde et d'un plan de relance de son élevage par le Service des Haras du ministère de l'Agriculture, en liaison avec les éleveurs et le Parc naturel régional du Marais poitevin. |
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