Nature de France (2007).
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Jaguar | Iguane des antilles | Racoon | Pétrel de Barau |
La Poste a consacré ce nouveau bloc Série Nature à deux mammifères : le Jaguar de Guyane et le Racoon de Guadeloupe, à un oiseau marin : le Pétrel de Barau et à un reptile : l'Iguane des Antilles. Heureuse rencontre : cette émission correspond à la parution du 4ème tome (Editions Timbropresse) de La France d'outre-mer par ses timbres par Laurent Lemerle, dernier tome consacré à la faune et la flore. En 1973, 39 Etats dont la France, inquiets de la menace de disparition de certaines espèces animales et végétales sauvages, signaient à Washington une convention pour une réglementation du commerce international de ces espèces : la Convention de Washington ou Convention CITES. Depuis 1976, la France a adopté des mesures de protection plus rigoureuses que celles prévues au niveau international et communautaire. Ces mesures permettent de prendre en compte les particularités de la faune et de la flore des départements d'outre-mer. |
Jaguar | |||
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Située en Amérique du Sud, la Guyane (83.992 km²) est le plus grand département français. Il est en majorité (90 % de sa surface) couvert par la forêt équatoriale très dense et humide qui abrite 186 espèces de mammifères à protéger et bien d'autres espèces animales exceptionnelles. Le « TigTig marqué » nom local du Jaguar de Guyane, Panthera Onca, famille des Félidés, ordre des Carnivores, classe des Mammifères, animal mythique, héros de contes et de légendes, le plus grand fauve de l'hémisphère occidental, est le roi de la forêt guyanaise. Il ressemble au léopard par sa taille et les marques de sa robe, mais il est plus lourd : 90 kg, taille : 1,70 m, queue de 65 cm. Ses griffes, puissantes et rétractiles comme celles du chat, lui permettent d'immobiliser ses proies. Formidable chasseur, il traque la nuit, en solitaire, les cochons sauvages, les singes, les agoutis, les pacas, les tapirs, les caïmans, les pécaris et même, à l'occasion le bétail domestique. Excellent nageur, il se nourrit aussi de poissons. Il vit 15 ans en liberté, mais plus de 20 ans en captivité. La période de gestation de la femelle est de 93 a 110 jours : de un à quatre petits jaguars peuvent voir le jour par année et commencent à chasser dès l'âge de six mois. Il reste 5.000 jaguars de Guyane à l'état sauvage. Leur habitat est peu à peu détruit et ils sont illégalement chassés dans certaines zones. La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) ou Convention de Washington interdit le commerce du jaguar et de ses produits. |
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Iguane des antilles | |||
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Classe des Reptiles, ordre des Squamates, sous-ordre des Sauriens, famille des Iguanidae, genre : Iguana, espèce : Delicatissima, la population de l'Iguane des Antilles est estimée à 30/40.000 individus ; cette espèce endémique des Petites Antilles est en forte régression. La destruction et la dégradation par l'homme de son habitat (routes et constructions anarchiques), l'introduction d'espèces exotiques concurrentes, l'arrivée de nouveaux prédateurs (chats, chiens, mangoustes, rats) et la chasse l'ont placée parmi les espèces de reptiles les plus menacées dans le monde. L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) l'a classée sous le statut « vulnérable », car le taux de déclin de ses populations est supérieur à 10 % par génération et il n'existe plus que deux populations avec des effectifs supérieurs à 5.000 individus. Afin de préserver ce patrimoine, l'UICN a mis en place en 1998 un groupe de spécialistes des iguanes de la Caraïbe : le West lndian Inguana Specialist Group (WIISG) qui a publié en 2000 un plan de conservation. De coloration brunâtre, d'une taille de 140 à 150 cm pour un poids de 3.500 grammes, l'Iguane présente une rangée d'épines dorsales de la tête à la queue (unie et non annelée comme chez l'Iguane commun), le long de la colonne vertébrale, et des bajoues en arrière de la mâchoire inférieure. Arboricole, il consomme les feuilles, les fleurs et les fruits de nombreux arbres et arbustes. Les iguanes des Petites Antilles, tout au moins sur les îles sèches, pondent principalement en juillet-août. Les femelles partent alors à la recherche d'un site de ponte en zones sableuses où elles creusent un tunnel d'un mètre de longueur. Elles y déposent leurs œufs (jusqu'à 25) qui éclosent en général trois mois après la ponte. |
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Racoon | |||
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La Guadeloupe s'étend dans son ensemble sur 1.780 km². Elle a la forme d'un papillon aux deux ailes déployées. L'une des ailes, la Basse-Terre, est une zone montagneuse avec pour point culminant le volcan de la Soufrière (1.467 m). L'autre aile, la Grande-Terre, est une zone plate avec de belles plages de sable blanc. Dans la grande entreprise de La Poste : vendre deux fois le même timbre dans des présentations différentes, et dans la série « Protection de la nature », voici le Racoon, Procyon minor, famille des Procyonidés, ordre des carnivores, classe des Mammifères, qui illustra déjà un timbre émis en 1973, dessiné et gravé en taille-douce par Cami (YT 1754). Originaire du continent américain, ce raton laveur (1 m de long, pouvant peser jusqu'à 15 kg) est un animal protégé depuis 1954. Il est même le symbole de la protection de la nature en Guadeloupe. Intelligent, gentil, gracieux, facile à apprivoiser, il court rapidement à terre, grimpe aux arbres pour piller les nids ou manger des fruits, nage facilement et mange du poisson. Il faut le protéger des braconniers et des passionnés du coup de fusil, car s'il n'est pas chassé pour un riche pelage que le climat de l'Île n'a pas favorisé, il l'est pour la finesse de sa chair. |
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Pétrel de Barau | |||
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Située dans l'océan Indien, à 9.200 kilomètres de la métropole, l'Île de La Réunion couvre une superficie de 2.512 km². Le Pétrel de Barau, Pterodroma baraui, appelé aussi « taille-vent », est un oiseau marin endémique de l'Île, protégé depuis le 17 février 1989. Sa découverte est récente : c'est, en effet, en 1963 qu'Armand Barau fut le premier à identifier cette variété d'oiseau marin jusqu'alors inconnue. D'une envergure de 85 cm, spécialiste des vents forts, il vole très près de la surface de l'eau. Plusieurs de ses sites de nidification se trouvent dans les massifs du Grand Bénare, du Piton des Neiges et du Gros Morne, ce qui a conduit à prendre, en janvier 2001, un arrêté portant création d'une zone de protection couvrant 1.818 hectares. Cette même année, on a compté 5.000 couples nichant sur plusieurs sites répartis entre les remparts du Grand Bénare (2.898 m) et ceux du Piton des Neiges (3.061 m). L'Union internationale de conservation a, en 1.994, déclaré « espèce menacée d'extinction à court terme » cette mouette réunionnaise. Une des missions de la Société d'études ornithologiques de la Réunion (SEOR) est le sauvetage du Pétrel de Barau. Les éclairages publics très nombreux sur le littoral sont responsables d'une très forte mortalité de ces oiseaux, lors de leur premier envol : attirés par les lumières, ils descendent et sont incapables de décoller d'un sol plat. |
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