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Voir aussi Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_de_Ram |
Historien belge et recteur de l’Université Catholique de Louvain, Pierre François Xavier DE RAM est issu d'une ancienne famille originaire de la province de Zélande. Il entra au séminaire de Malines (Mechelen) où il y reçut son ordination en 1827.
Pendant la période où le roi Guillaume 1er des Pays-Bas faisait campagne contre la religion catholique et les traditions belges, Pierre De Ram, encore dans sa prime jeunesse, prit part à la bataille tenue par le clergé belge contre le gouvernement des Pays-Bas, en re-publiant des travaux du 18ème siècle dans lesquels, avec une série d’études historiques réfutant les doctrines de Joseph II, il combattait les doctrines du disciple de ce dernier, le roi Guillaume 1er.
Il fut ensuite nommé conservateur des archives du diocèse et professeur au séminaire épiscopal de Malines. Afin de contenir l’expansion du protestantisme aux Pays-Bas, il collabora à un mouvement pour la publication de travaux religieux, en éditant Levens von de voornaemste Heyligen en roemweerdige peersonen der Nederlanden (La Vie des Saints et des Célébrités les plus importantes des Pays-Bas). Pendant longtemps, l'hagiographie fut son thème principal, et il publia une édition de La Vie des Saints de Butler (Louvain, 1828-35).
Entre 1828 et 1858 apparut le "Synodicon Belgicum", une collection de documents inédits à propos de l’histoire ecclésiastique des Pays-Bas depuis Philippe II (Louvain, 4 volumes in quarto). Ces livres rencontrèrent un vif intérêt et révèlèrent un talent remarquable. Son poste de conservateur des archives lui facilita grandement ses recherches.
Puis vint la révolution belge de 1830. Il n’y a rien à dire sur les opinions politiques et philosophiques de De Ram, car elles ne sont que secondaires dans sa carrière. Il est plutôt connu en tant qu'écrivain historique prolifique ainsi que restaurateur et premier recteur de l’université catholique de Louvain. Alors qu’il était titulaire de ce poste, il montra un talent remarquable en termes d’organisation et d’administration. Il continua ses recherches historiques, et l’histoire de l’université fut relatée dans de nombreuses monographies. Pour l'aider, il avait à sa disposition le matériel des archives nationales de Bruxelles. Lors de la réorganisation des Bollandistes, De Ram cessa son travail sur l’hagiographie, mais continua ses travaux sur l’histoire ecclésiastique et celle de l’université.
De Ram était un membre actif de l'Académie Royale de Belgique et un correspondant étranger de l’Académie Bavaroise. La liste complète de ses travaux, disponible dans la Bibliographie de l’Université Catholique de Louvain (Louvain, 1880) est forte de 205 volumes. Nombre d'entre eux sont d’une longueur considérable, et la plupart renferment des documents de grande valeur qui n'avaient jamais été publiés auparavant. Parmi les nombreux hommages envers l’historien, ceux de Gachard, le célèbre conservateur des archives nationales, sont remarquables de sincérité et de chaleur. Aucune bibliographie complète de De Ram n’est encore apparue, quoique, en considérant et sa position influente et son important travail, elle ne serait pas dénuée d’intérêt.